Avec l’augmentation des cyberattaques, protéger efficacement son système d’information n’est plus une option, mais une nécessité absolue. La menace ne cesse de s’intensifier : en 2024, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a traité 4 386 « événements de sécurité » sur des systèmes informatiques en France, ce qui représente une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente
Pour faire face à ces menaces, TYREX, expert en solutions de cybersécurité, vous présente 15 mesures essentielles à mettre en place pour renforcer efficacement la sécurité informatique de votre organisation.
1. Sécuriser les ports USB avec des bornes de décontamination
Les périphériques USB représentent l’un des vecteurs de menaces les plus importants pour les entreprises, avec environ 37% des intrusions provenant de ce canal. Une étude de Google intitulée « Users Really Do Plug in USB Drives They Find » révèle que 48% des utilisateurs qui trouvent une clé USB au hasard la ramassent et la branchent sur leur ordinateur, un comportement extrêmement risqué.
Pour contrer cette menace, l’installation de bornes de décontamination USB, comme celles proposées par TYREX, constitue une solution efficace. Ces stations blanches analysent automatiquement tout support amovible avant connexion au système informatique, détectent et éliminent les logiciels malveillants, pour garantir ainsi un branchement sécurisé. Cette solution technique s’avère particulièrement pertinente pour les entreprises qui manipulent des données sensibles ou qui travaillent avec de nombreux prestataires externes.
2. Établir une politique de sécurité informatique formalisée
La mise en place d’une politique de sécurité informatique claire et documentée est fondamentale. Ce document doit définir les règles, les responsabilités et les procédures à suivre par tous les collaborateurs. Il doit également préciser :
- Les conditions d’utilisation des outils informatiques
- Les règles d’accès aux données sensibles
- Les procédures en cas d’incident
- Les sanctions en cas de non-respect
Cette politique doit être communiquée à l’ensemble du personnel et régulièrement mise à jour pour rester pertinente face aux nouvelles menaces.
3. Sensibiliser et former régulièrement les collaborateurs
L’erreur humaine reste l’une des premières causes des incidents de sécurité. Une formation continue des employés est donc indispensable pour :
- Reconnaître les tentatives de phishing
- Adopter les bonnes pratiques en matière de mots de passe
- Comprendre les risques liés au BYOD (Bring Your Own Device)
- Maîtriser les procédures de sécurité spécifiques à l’entreprise
Ces formations doivent être adaptées aux différents profils d’utilisateurs et régulièrement actualisées pour intégrer les nouvelles menaces.
Lire aussi : Bilan cybersécurité 2024 et perspectives 2025 : quelles tendances ?
4. Mettre en place une stratégie de mots de passe robuste
Les mots de passe constituent la première ligne de défense contre les intrusions. Une stratégie efficace doit inclure :
- L’utilisation de mots de passe complexes (minimum 12 caractères avec majuscules, minuscules, chiffres et caractères spéciaux)
- Le changement régulier des mots de passe (tous les 3 mois)
- L’interdiction de réutiliser d’anciens mots de passe
- La mise en place d’une authentification multifacteur (MFA)
L’authentification multifacteur, qui combine plusieurs méthodes de vérification (mot de passe + code SMS ou application d’authentification), peut réduire de 99% les risques de compromission de compte.
5. Mettre à jour régulièrement les systèmes et applications
Les mises à jour de sécurité sont essentielles car elles corrigent les vulnérabilités découvertes par les éditeurs. Il est recommandé de :
- Automatiser les mises à jour quand c’est possible
- Établir un calendrier précis pour les mises à jour majeures
- Tester les mises à jour critiques avant déploiement général
- Maintenir un inventaire à jour de tous les logiciels utilisés
Une veille technologique permanente permet d’être informé rapidement des failles critiques nécessitant une action immédiate.
6. Installer et maintenir des solutions antivirus/antimalware performantes
La protection contre les logiciels malveillants et malwares reste un pilier de la sécurité informatique. Les solutions antivirales modernes doivent offrir :
- Une protection en temps réel
- Des analyses programmées régulières
- La détection des comportements suspects (protection proactive)
- Des mises à jour automatiques des signatures virales
Ces outils doivent être déployés sur tous les postes de travail et serveurs de l’entreprise, avec une gestion centralisée permettant une vision globale de la protection.
7. Implémenter un système de sauvegarde efficace
Les sauvegardes régulières constituent une protection essentielle contre la perte de données, notamment en cas d’attaque par rançongiciel. Une stratégie de sauvegarde robuste doit :
- Respecter la règle 3-2-1 (3 copies des données, sur 2 supports différents, dont 1 hors site)
- Automatiser les processus de sauvegarde
- Tester régulièrement la restauration des données
- Chiffrer les sauvegardes pour éviter les fuites en cas de vol
Les sauvegardes doivent être stockées de manière sécurisée et inaccessible depuis le réseau principal pour éviter leur compromission lors d’une attaque.
8. Sécuriser le réseau avec un pare-feu nouvelle génération
Un pare-feu moderne constitue une barrière essentielle entre votre réseau interne et Internet. Il doit offrir :
- Le filtrage des connexions entrantes et sortantes
- L’inspection approfondie des paquets (DPI)
- La prévention des intrusions (IPS)
- Le contrôle d’application
- Le filtrage web
Les pare-feux nouvelle génération (NGFW) intègrent également des fonctionnalités avancées comme la détection des menaces basée sur le comportement et l’analyse du trafic chiffré.
9. Segmenter le réseau informatique
La segmentation du réseau limite la propagation des attaques en isolant les différents systèmes. Cette approche consiste à :
- Séparer les réseaux par fonction (production, administration, invités…)
- Mettre en place des VLAN (réseaux locaux virtuels)
- Contrôler strictement les flux entre segments
- Isoler les systèmes critiques ou obsolètes
Cette stratégie permet de contenir une intrusion et d’empêcher un attaquant de se déplacer librement dans l’infrastructure.
10. Chiffrer les données sensibles
Le chiffrement transforme les données en un format illisible sans la clé appropriée, protégeant ainsi les informations même en cas de vol. Il est recommandé de :
- Chiffrer les disques durs des appareils mobiles
- Sécuriser les communications via VPN ou TLS
- Protéger les documents confidentiels par mot de passe
- Mettre en place une gestion sécurisée des clés de chiffrement
Le chiffrement est particulièrement important pour les données soumises à des réglementations comme le RGPD.
11. Mettre en place une gestion des accès basée sur le principe du moindre privilège
Chaque utilisateur doit disposer uniquement des droits nécessaires à l’accomplissement de ses tâches. Cette approche implique de :
- Définir précisément les droits d’accès par fonction
- Réviser régulièrement les privilèges accordés
- Mettre en place des processus d’approbation pour les accès sensibles
- Supprimer immédiatement les accès lors des départs de collaborateurs
Cette politique réduit considérablement la surface d’attaque et limite les dégâts potentiels en cas de compromission d’un compte.
12. Utiliser un VPN pour les connexions distantes
Avec l’essor du télétravail, la sécurisation des connexions à distance est devenue primordiale. Un VPN (réseau privé virtuel) permet de :
- Chiffrer les communications entre l’utilisateur et le réseau de l’entreprise
- Masquer l’adresse IP réelle de l’utilisateur
- Établir un tunnel sécurisé à travers Internet
- Authentifier de manière fiable les utilisateurs distants
Cette solution est indispensable pour protéger les données sensibles lors des connexions depuis des réseaux publics ou non sécurisés.
13. Contrôler l’accès physique aux équipements informatiques
La sécurité physique reste un aspect fondamental souvent négligé. Les mesures à mettre en place incluent :
- La sécurisation des salles serveurs avec contrôle d’accès
- Le verrouillage des postes de travail en cas d’absence
- La protection des équipements portables contre le vol
- L’élimination sécurisée des supports de stockage en fin de vie
Une politique de bureau propre (« clean desk policy ») peut également être instaurée pour éviter l’exposition de documents sensibles.
14. Mettre en place une surveillance continue et une détection des incidents
La détection précoce des incidents de sécurité permet une réaction rapide et limite les dégâts. Un système de surveillance efficace comprend :
- L’analyse des journaux système et réseau
- La détection des comportements anormaux
- Les alertes en temps réel en cas d’incident
- L’investigation des événements suspects
Les solutions SIEM (Security Information and Event Management) permettent de centraliser ces informations et de corréler les événements pour identifier les menaces complexes.
15. Élaborer et tester un plan de réponse aux incidents
Malgré toutes les précautions, un incident de sécurité peut survenir. Un plan de réponse bien préparé permet de minimiser l’impact et d’accélérer la reprise. Ce plan doit définir :
- Les rôles et responsabilités de chacun
- Les procédures d’escalade et de communication
- Les actions techniques à entreprendre
- Les étapes de retour à la normale
Des exercices réguliers de simulation d’incident permettent de tester l’efficacité du plan et de former les équipes à réagir sous pression.
Cet article peut aussi vous intéresser : PME-PMI : nos solutions contre les cybermenaces en 2025